Entre guerres et préjugés

On peut être né ailleurs mais aussi ne pas oublier son pays d'origine. Le pays des parents. Se souvenir de ses racines. Même quand elles sont menacées comme c'est le cas dans plusieurs pays du Monde.

C'est l'histoire de Marjan Haydaree. Née aux États-Unis mais originaire d’Afghanistan. La meilleure buteuse de la sélection afghane avec 4 buts inscrits. Une réalisation contre le Qatar, une contre le Népal et le Pakistan et enfin un autre but contre le Bangladesh. Une des plus jeunes joueuses de la sélection afghane qui aura tout juste 18 ans en juillet.

Elle ne savait rien d'une équipe nationale afghane féminine avant la visite du sélectionneur. Une fierté pour ses parents qui la soutiennent malgré les discriminations subies dans son pays d'origine.

Marjan n'est jamais allée dans son pays d'origine au contraire de ses parents qui sont arrivés aux États-Unis en 1982 et 1991. Elle prévoit de le visiter. Un jour. Quand ce sera moins dangereux.

Repérée à 11 ans par le sélectionneur venu aux États-Unis, elle est malgré tout trop jeune pour intégrer l'équipe nationale. Une étape manquée mais des retrouvailles qui auront lieu en 2011 lors d'un match amical contre le Qatar. Elle a alors 13 ans et inscrit un but lors de la victoire 2-0.

Marjan commence : «Le football féminin en Afghanistan n'est pas très commun. Il y a beaucoup de femmes qui jouent à ce sport, mais qui ne sont pas autorisées à le pratiquer. Les gens en Afghanistan pensent qu'il n'est pas normal pour les femmes de faire du sport, et qu'elles devraient être à la maison juste pour cuisiner, faire le ménage, et prendre soin des enfants ».

L’espérance de vie des femmes dans ce pays d'Asie ne dépassait pas 45 ans en 2011. Ravagé par les guerres, L’Afghanistan n'est pas encore prêt d'accepter les jeunes filles qui voudraient faire du ballon, leur passion.

La plupart des joueuses qui composent la sélection nationale jouent toujours en Afghanistan. Marjan continue : «Le niveau du football féminin en Afghanistan n'est pas très bon. Il est très difficile pour elles de pratiquer parce qu'elles ne disposent pas de tous les équipements ou les terrains appropriés à la pratique du football. La plupart des femmes pratiquent le football à la maison, dans leurs chambres ou même dans un placard. Pour se cacher de leurs parents. C'est un pays très pauvre avec beaucoup de guerres. Il est donc difficile de pratiquer quand vous êtes une cible. Et quand il n'y a pas assez d'équipements ».

Entre guerres et préjugés, Marjan croit toujours à une nation qui acceptera les filles qui jouent au football. Le football au féminin.

Marjan conclut : «Il y a beaucoup de guerres en Afghanistan. Cela fait un moment qu'il y a la guerre. Donc il est difficile de marcher dans les rues juste pour sortir ou aller faire une promenade. Parce c'est si dangereux d'y circuler. Cela a été bien pire pour les femmes mais maintenant c'est un peu mieux. Les femmes qui jouent au 'soccer' se défendent elles-mêmes maintenant, même si le danger est toujours là. Elles croient encore que d'être debout pour ce qu'elles aiment est le plus important que de rester calme et d'abandonner ce qu'elles aiment. Maintenant, un jour, il y aura un peu plus de clémence. Mais il y a encore beaucoup de gens qui sont contre les femmes qui jouent au football »

Actuellement joueuse d'un club local en Californie, Marjan rêve de voyager, de découvrir le monde et les différentes cultures pour peut-être revenir un jour en Afghanistan balle au pied.

English version :

Marjan Haydaree: Afghanistan out of sight, but close to the heart

Between wars and prejudices

One can be born elsewhere but also did not forget her home country. The country of parents. Remember his roots. Even when they are threatened as is the case in several countries of the world. This is the story of Marjan Haydaree. Born in the United States but from Afghanistan. The top scorer of the Afghan selection with 4 goals. A realization against Qatar, both against Nepal and then another against Bangladesh. One of the youngest players in the Afghan selection just 18 years.

She knew nothing of a female Afghan national team before the visit of the coach. A pride for her parents who support despite the discrimination suffered in his country of origin

Marjan never went to her country of origin instead of his parents who left in 1982 and 1991. She plans to visit. One day. When it is less dangerous.

Discovered 11 years ago by the coach came to the United States, it is nevertheless too young to join the national team. A missed step, but a reunion to be held in 2011 in a friendly match against Qatar. She was then 13 years and a goal in the 2-0 victory.

Marjan begins: "Women's football in Afghanistan is not very common. There are many women who play this sport, but who are not authorized to practice. The people in Afghanistan believe that it is not normal for women in sport, and should be at home just for cooking, cleaning, and taking care of children. "

Life expectancy of women in the Asian country did not exceed 45 years in 2011. Ravaged by war, Afghanistan is not yet ready to accept girls who want to make the balloon, their passion.

Most players who make up the national team still playing in Afghanistan.

Marjan continues: "The level of women's football in Afghanistan is not very good. It is very difficult for them to practice because they do not have all the equipment or suitable land to football. Most women play football at home, in their rooms or even in a cupboard. To hide from their parents. This is a very poor country with a lot of wars. It is therefore difficult to practice when you're a target. And when there is not enough equipment "

Between wars and prejudices, Marjan still believes in a nation that will accept girls who play football. The women's soccer.

Marjan concludes: "There are many wars in Afghanistan. This is a moment that there is war. So it's hard to just walk the streets or go out for a walk. Because it's so dangerous to move about. This was much worse for women but now it's a little better. Women who play soccer defend themselves now, even if the danger is still there. They still believe that to be standing up for what they love is most important to stay calm and give up what they love. Now a days, there will be a little more leniency. But there are still many people who are against women who play football "

Currently player from a local club in California, Marjan dream to travel, see the world and different cultures for perhaps one day return to Afghanistan with the ball.

Dounia MESLI